L’échange épistolaire vaut ici surtout par la qualité et la position respective des correspondants : Daisaku lkeda, grand maître de la spiritualité, se penche sur les mystères de la création et la finalité de la littérature ; Yasushi Inoué - l’un des plus grands écrivains japonais contemporains - s’interroge sur la religion et le bouddhisme.
Cette correspondance a duré un an, d’avril 1975 à avril 1976, et fut à l’origine d’une « amitié indestructible ». Avec une humilité et une courtoisie toute japonaise, les deux hommes se racontent leurs activités, leurs voyages en Chine, en U.R.S.S., en Europe ; ils commentent mutuellement leurs oeuvres et les événements politiques, sociaux et religieux du XXe siècle avec une poésie souvent surprenante : d’Hiroshima à la description d’un paysage chinois, de la mort de Chou En-laï aux cerisiers en fleurs, de Lénine aux brises de mai...
L’anecdote rejoint l’Histoire et les états d’âme s’inscrivent dans une perspective philosophique.